Athlètes, gouvernements et organisations antidopage réclament des réformes à l’issue d’un sommet d’urgence tenu à la Maison-Blanche

(Ottawa, Ontario – 1er novembre 2018) – Le Office of the National Drug Control Policy (ONDCP) de la Maison-Blanche a convié des ministres des Sports, des représentants gouvernementaux, des athlètes et les organisations antidopage d’Australie, du Canada, d’Allemagne, d’Irlande, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis à un sommet d’urgence intitulé Advancing International Commitment to Clean Sports and Fair Play: Reforming the World Anti-Doping Agency. Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), le gouvernement du Canada et Beckie Scott ont participé à l’événement tenu le 31 octobre à Washington.

Le groupe a réaffirmé l’importance d’une Agence Mondiale Antidopage (AMA) forte et indépendante pour régir la lutte contre le dopage à l’échelle mondiale. Pour exercer ce rôle et rebâtir la confiance en son travail, l’AMA doit toutefois s’engager à entreprendre les réformes présentées dans la déclaration de Washington (en anglais seulement) si elle veut avoir la légitimité requise pour mener un mouvement collaboratif concerté d’envergure mondiale pour un sport sans dopage.

« Si l’AMA veut s’imposer comme un acteur crédible et efficace, elle doit à tout prix opérer une réforme de sa gouvernance afin d’éliminer les conflits d’intérêts et faire une plus grande place aux athlètes, souligne Paul Melia, président-directeur général du CCES. Sans athlètes, pas de sport, et celui-ci est sans valeur s’il est dépourvu d’intégrité. Si des changements majeurs ne sont pas apportés, le dopage continuera de mettre en péril la santé et la sécurité de nos athlètes ainsi que l’intégrité du sport. »

Beckie Scott, championne olympique et militante pour un sport propre, Andrew Campbell, sous-ministre adjoint aux Sports, et Paul Melia, du CCES, étaient présents pour exprimer leurs inquiétudes par rapport à la structure de gouvernance de l’AMA et réaffirmer l’engagement inébranlable du Canada dans la lutte antidopage. 

De son côté, AthlètesCAN, la voix des athlètes de l’équipe canadienne, a appuyé les réformes exigées dans la déclaration et réitéré l’appel qu’elle lançait la semaine dernière avec le CCES pour la tenue d’une enquête indépendante exhaustive sur les allégations d’intimidation.

« Nous croyons fermement que nos athlètes ont le droit de compétitionner dans un environnement sans dopage et des conditions justes et équitables. Nous croyons également que ce droit, comme leur bien-être, doit être protégé, explique Ashley LaBrie, directrice générale d’AthlètesCAN. On ne leur accorde jamais le même poids qu’aux autres intervenants dans les discussions sur le sport propre. Ajoutons à cela que les décisions de l’AMA sont de plus en plus arbitraires et contradictoires, et nos athlètes ont de moins en moins confiance en son pouvoir d’assurer une surveillance éthique de la lutte contre le dopage. S’engager à entreprendre les réformes présentées dans la déclaration n’est que la première étape du long chemin que devra parcourir l’AMA afin de mettre en place un système de lutte contre le dopage centré sur les athlètes – c’est-à-dire respectueux de ceux-ci, fondé sur leurs expériences et à l’écoute de leurs besoins. » 

Les athlètes et les dirigeants d’organisations antidopage réclamaient déjà une révision de la structure de gouvernance de l’AMA avant les Jeux olympiques et paralympiques de Rio. Cette volonté s’est raffermie récemment lorsque le Comité exécutif de l’AMA a voté pour la réintégration de l’Agence antidopage de Russie (RUSADA) avant même que celle-ci ait satisfait les conditions de la Feuille de route vers la conformité, un ensemble d’exigences établies par les parties prenantes après la mise au jour d’un programme de dopage systémique financé par l’État.

À propos du CCES

Le CCES est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les collectivités et notre pays. Le CCES reconnaît la contribution financière du gouvernement du Canada. Nous avons pris l’engagement de travailler de façon collaborative pour engendrer un système sportif basé sur des valeurs et animé par des principes; de protéger l’intégrité du sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces non éthiques; de défendre le sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.

À propos d’AthlètesCAN

AthlètesCAN est l’association des athlètes des équipes nationales canadiennes. Il s’agit de l’unique regroupement d’athlètes au pays qui soit totalement indépendant et inclusif, et du premier organisme en son genre dans le monde entier. À titre de voix des athlètes de l’équipe canadienne, AthlètesCAN veille à ce que le système sportif soit centré sur les athlètes en formant des athlètes leaders qui influenceront les politiques du sport et qui, en tant que modèles à émuler, favoriseront une solide culture sportive.
 

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